Amélioration des sols mous

 

            L’intervention des travaux de terrassement dans la plupart des ouvrages de génie civil, de bâtiment et d’autres revue une importance capitale, cette activité englobe l’ensemble des travaux liés à la réalisation des fouilles, des chaussées routières ou ferroviaires, des modifications du relief d’un terrain pour stabiliser une pente instable, ainsi que, la réalisation ou le renforcement de certains ouvrages endommagés.

          Les activités de terrassement (remblais, couche de forme, d’assises routières ou ferroviaires, fouilles, plate forme, etc.) représentent 18% du chiffre d’affaires global des Travaux Publics (Le Borgne, 2010). Les terrassements liés aux ouvrages d’infrastructures sont considérés comme prédominants par rapport aux autres natures d’ouvrages, ils peuvent atteindre, en moyenne, un tiers du coût global sur les projets autoroutiers ou ferroviaires.

          Actuellement, tous les travaux de terrassements sont basés sur le retour aux expériences qui ont été accumulées depuis 1950. Ces expériences sont reportées dans des guides techniques et des normes, à titre d’exemple (GTR, norme NF P 11-300, etc.), en vue de sélectionner des matériaux répondant aux spécificités des ouvrages à construire, ce qui conduit d’une part, à chercher des emprunts extérieurs aux projets lorsque les matériaux locaux ne satisfont pas les performances recherchées. Et d’autre part, de ne pas négliger les exigences du développement durable qui préconise d’utiliser les matériaux situés dans l’emprise des nouveaux projets d’infrastructure (zéro emprunt/zéro déchet). C’est pour cette raison, qu’on procède à la valorisation des matériaux locaux à travers l’utilisation des différentes techniques et méthodes de renforcement et d’amélioration, Mais, certaines méthodes sont très coûteuses et même difficiles à pratiquer (thermiques, physiques, mécaniques, hydrauliques, etc.) et d’autres sont moins chères (par ex. chimiques). La méthode chimique nécessite d’employer des ajouts minéraux et des liants hydrauliques seuls ou combinais entre eux (ciments, chaux, cendre volante, fumée de silice, laitiers, pouzzolane naturelle, etc.). Ces ajouts sont ajoutés aux sols à traiter avec des pourcentages bien déterminés en vue d’augmenter leurs performances mécaniques par la modification de leurs caractéristiques géotechniques.

          Dans les travaux de terrassements, la stabilisation chimique des sols est considérée comme étant la meilleure solution (l’efficacité et l’économie) mais, elle est limité cependant de plusieurs facteurs (paramètres d’aptitude au traitement) et soufre d’énormes problèmes causés par de différents éléments perturbateurs (microstructure du sol, matières organiques, sulfates, chlorures, fertilisants, etc.). Pour atteindre l’objectif  (zéro emprunt/zéro déchet) il faut réutiliser des matériaux contenant des perturbateurs donc, il est nécessaire de reconnaître l’influence de ces éléments perturbateurs de telle sorte à définir les conditions pour lesquelles, ils peuvent avoir des effets négatifs sur le traitement des sols (les échecs de traitement).